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Avant l'éveil

Je m’appelle Feldin, je suis le fils d'un humain et d'une elfe. Ce qui fait de moi un demi-elfe, ce qui n'est guère apprécier dans la région de Fensire où j’ai grandi. J’ai très peu connu mon père qui était un marchand du port d'Hagard. Ma mère était une nomade, elle s'est remariée avec un elfe qui fait partie d'une troupe de gitans qui se produisent en spectacle de ville en ville. De cette union, naquit une fille, Laeguile, ma demi-sœur. Ma mère est morte peu de temps après. J’ai 16 ans. Au sein du clan des Razdeck, je suis l’"homme" à tout faire. C'est le cas de le dire car il y a un racisme violent des elfes envers les humains. J’ai beau avoir les traits androgynes et fins d'un elfe, j’ai aussi des signes apparents du sang humain qui coule dans mes veines. J’ai une apparence plus robuste que la plupart des elfes, mais je suis aussi moins grand qu'eux, j’ai même hérité du système pileux des humains... bref, mon humanité se lit sur mon visage, ce qui m’a valu depuis ma tendre enfance d'être rejeté par le clan. Les seuls à m'accepter véritablement sont les hommes-bêtes, les chasseurs du camp. C'est avec eux que j’ai développé mes talents de chasseur et d'écuyer, mais aussi d'herboriste lors de nos longues séances de cueillettes qui rythment la vie des nomades.

Un jour, la matriarche du clan a accepté que j’accompagne ma soeur de 8 ans qui doit partir étudier dans une école de musique pour perfectionner ses talents d'accordée naturelle. Accompagnés d'Elwyn, le fils de la matriarche qui est apprenti druide, ainsi que Cyris, mon fidèle ami issu de la meute, nous prenons la route à cheval.

Sur notre route nous trouvons hospitalité chez "Ma’" une druide à l'allure d'un ours mais qui est accueillante. Elle nous conseille même sur le meilleur itinéraire à suivre afin d'éviter les rixes qui se déroulent fréquemment ces derniers temps sur les routes entre les baronnies.

Le lendemain, quelque temps après avoir repris la route, Cyris qui était parti en éclaireur, revient au triple galop en nous hurlant de fuir au plus vite car une colonne de chevaliers en armure sont à sa poursuite. Sans réfléchir, notre troupe s'engouffre dans la foret afin de fuir les poursuivants. Mais la foret est dense et ne permet pas de les distancer efficacement. Bientôt la forêt laisse place à une vaste clairière au bout de laquelle nous apercevons de la fumée qui s'élève. Espérant trouver refuge dans un village, moi et mes compagnons de route accélérons l'allure. Malheureusement, le cheval d'Elwyn n'évite pas un trou qui le fait lourdement chuter et il se brise le tibia. Le constat est sans équivoque : fracture ouverte. Les assaillants se rapprochent. Pas le temps de faire un garrot. Cyris me presse de fuir immédiatement afin d'avoir une chance de sauver ma sœur. Cyris assène alors une violente claque sur le croupier de ma monture qui ne me laisse même pas le temps de dire un dernier mot. Lancé au triple galop, essayant tant bien que mal de garder ma sœur sur le cheval, je n’ai même pas le temps de jeter un œil en arrière afin d'évaluer la situation du druide unijambiste et de mon ami homme-bête. Je file à toute allure dans la foret, essayant de distancer l'ennemi. Mais bientôt, le stress, la foret de plus en plus dense, et surtout ma sœur qui est plus agile avec une flute traversière que sur un cheval, m’empêche de contrôler ma monture et c'est la chute ! Je suis cerné de chevaliers et d'hommes insectes et je doit me résigner. Même si, du haut de mes 16 ans, je tente une rébellion, le gantelet en fer d'un des chevaliers vient me ramener durement à la réalité : je ne suis pas de taille à lutter (pas encore). Le coup porté à la pointe du menton par le guerrier ne m’a laissé aucune chance. Je sombre au pays des ombres...

A mon réveil, je suis attaché à un poteau, entouré de dizaines d'autres prisonniers, attachés comme moi à des poteaux. C'est un véritable camps d'esclavagiste qui est dressé ici. Des centaines de mercenaires, mages, molosses gardent précieusement "la marchandise".

Apres avoir été soigné par la magie (car j’apprendrai plus tard qu’on n'abime pas la marchandise), chaque prisonnier est inspecté dans des tentes afin d'évaluer sa "valeur". Talent de mage, don dans un domaine, beauté... etc... Tout est minutieusement inspecté par des professionnels de chaque domaine. Je suis ainsi catalogué dans la catégorie des musiciens-gigolo. Ma beauté et mes talents de musicien feront de moi un excellent divertissement pour les clients, au dire des marchands.

Le lendemain, les esclaves sont transportés à bord de prisons roulantes. Je me retrouve avec un Arachno-humain, joueur de tambours, un humain nommé Florient et un jeune chétif qui n'aura pas décroché un mot tout le long du voyage... qui fut bref ! En effet une explosion au loin stoppe net notre convoi. Des bruits de combat se font entendre un peu partout. Il faut que nous sortions vite d'ici. C'est notre seule chance d'échapper aux esclavagistes. A l'aide de mes compagnons d'infortune, je tente de défoncer les portes de la charrette. Ma force morale et mon autodiscipline, acquise par une vie passée à la dure, m'aide à ne pas flancher, malgré la douleur fulgurante qui me vrille l'épaule à chaque essai pour enfoncer la porte. C'est à ce moment qu'un bruit assourdissant ouvre une brèche dans la paroi de bois. Une explosion qui a fait voler en éclat une partie du toit mais qui, au passage à empaler l'homme à 8 pattes. (R.I.P. Spiderman...) Florient et moi nous jetons hors de la prison et tombons lourdement dans la boue. La pluie tombe drue sur le champ de bataille. L'alignement des attelages qui transportent les esclaves ne laissent qu'entrevoir les combats. Pas le temps de choisir une direction pour fuir. Un esclavagiste se dresse à notre droite. Pas le temps de réfléchir, Je ramasse instinctivement une dague au sol près d'un mort et je me jette vers l'esclavagiste qui a déjà amorcé une frappe avec son épée. Je le touche à la gorge et j’ai juste le temps de glisser à terre pour éviter la lame de l'esclavagiste. De nombreuses années d'acrobates au sein de la troupe m’ont permis de maitriser mon centre de gravité et m’a permis de rester naturellement sur mes appuis. Je tente une seconde attaque à la gorge en remontant. Trop de stress, trop de précipitation, trop peu d'expérience au combat me font manquer le coup fatal... j’entaille tout de même profondément la gorge de mon adversaire qui tombe à la renverse. Il est tant pour moi de sauver ma vie en tuant cet homme. C'est lui ou moi. Mais c'est totalement différent que de tuer un animal à la chasse pour nourrir le clan. Je me jette à califourchon sur l'esclavagiste, je lève ma dague, lame en bas, pour la planter dans le cou de mon adversaire. J’ai juste le temps d'entendre le cri de rage de Florient derrière moi qui a ramassé une épée au sol et qui tente de m'aider. Florient abat lourdement la lame sur... le pied de l'esclavagiste ! Ce dernier a juste le temps d'émettre un début de hurlement de douleur quand ma dague plonge dans sa gorge, étouffant ses cris dans un gargouillis de sang... A l'unisson, sans nous en rendre compte, guidés par un instinct de survie, Florient et moi frappons à l’unisson, encore et encore. Moi dans la gorge, lui sur le pied. Après un nombre incalculable de coups de dague, je me relève enfin, couvert de sang, la main tenant la dague complètement engourdie, preuve de la violence des coups assénés. J’observe Florient et son regard fou. Ce dernier a l'air hypnotisé par le pied de l'esclavagiste qu'il a tranché de la jambe du pauvre esclavagiste à force de coups de d'épée au même endroit. Comment un homme peut-il s'acharner sur un pied au point de le détacher de la jambe ? Peu importe, il faut fuir. A ce moment, je remercie la vie à la dure que j’ai vécu jusqu'ici et que j’ai toujours maudit. Aujourd'hui, cette force mentale que j’ai développé au fur et à mesure des coups que la vie m’asséné m’a permis de ne pas craquer. A la différence de Florient qui semble perdu.

Je perçois un mouvement sur ma gauche. Il me reste tout juste assez de lucidité pour discerner un autre esclavagiste, armé d'un cimeterre dans chaque main, entamer des moulinets dans ma direction. Je plonge en un éclair sous la roulotte en faisant une longue glissade dans la boue. J’entends alors un bruit sec et voit la tète de Florient rouler par terre...

Le chevalier décapiteur n'a pas le temps de me poursuivre car des hommes engagent le combat avec lui et le pourfendent en quelques secondes. Mes "sauveurs" repartent pour d'autres combats...

Je sors de ma cachette. Il faut que je retrouve ma soeur parmi les roulottes. J’en aperçois une remplie de femmes. Ma soeur doit surement être dans l'une d'entre elle. Je cours vers elles, mais je glisse dans la boue et je tombe sur un cadavre... Je me retrouve nez à nez avec une bague qui brille étrangement. Un signe du destin ? Je m'empresse de la retirer, non sans mal, du doigt dur porteur... J’entend une petite voix dans ma tète : "mon précieux... mon préciiiieux..." Je deviens fou ? Je reprend mon souffle et reprend mon inspection des roulottes sans trouver trace de ma soeur.

Tout d'un coup, une voix, surgit de l'enfer, s'adresse à moi : "Toiiiii !! Toi, là bas, retourne toi !!!" Je pivote et je découvre une tete mi-homme mi-corbeau montée sur une espèce de couvercle de barrique en fer qui flotte dans les airs. Je crois rêver mais la peur me ramène à la raison. Il ne faut surtout pas que cette "chose" pense que je suis un esclavagiste.

J’explique tout essoufflé que je suis un esclave qui s'est libéré et que je cherche ma petite soeur. L'homme, sans se soucier de ce que je raconte me force à grimper sur son disque flottant et il commence à s'élever dans les airs en hurlant : "viens, on va estourbir ces esclavagistes". Pris de panique je n’ai qu'une envie, c'est de descendre de ce machin. Je lui crie qque je suis un poltron et que je ne suis d'aucune aide. L'autre, en entendant mes mots, me pousse violemment hors de son disque volant.

Apres une chute, heureusement amortie par une tente, et un combat avec un eunuque fou ; je retrouve enfin Elwyn au milieu des roulottes que les combats ont visiblement déserté.

Le druide est triste, il m’annonce qu'il a retrouvé ma soeur et m’ indique une roulotte d'un geste de la tète. Je m'approche la boule au ventre et je vois un petit bras dépasser d'une roulotte à moitié en feu.

Ma peine est lourde mais je suis décidé à emporter le corps de ma petite soeur loin de ce chaos. Sur le chemin qui me sépare du petit corps sans vie, je discerne un cavalier qui s'approche de nous et je vois Elwyn se figer sur place et souiller ces vêtements. Le cavalier retire son heaume et dévoile, à la place d’une tete, un squelette purement et simplement. Ma douleur est si profonde que je ne m'arrête même pas sur ce "détail". Le serviteur de la mort, qui ne doit pas être habitué à une réaction telle que la mienne, ou plutôt à l'absence de réaction de ma part, me demande sur un ton curieux : "qui es-tu semi elfe ?" Je lui réponds simplement : "un frère qui vient de perdre sa soeur" S'en suit une conversation surréaliste sur la place de la mort dans la vie, à l'issue de laquelle le serviteur de la mort me remet une bourse remplit d'un étrange sable en échange de la bague retirée plus tôt au doigt du cadavre.

Il est temps pour moi d'enterrer ma soeur en gardant avec moi le collier qui ne la quittait jamais. Et d'essayer de me laver de tout ce chaos. C'est justement au bord de la rivière où je suis parti me laver que le fameux homme corbeau décide de faire sa réapparition avec une question étrange : "es-tu un bon musicien ?" Je réponds naïvement :"oui" Ce à quoi l'étrange personnage en robe dont le blason est un "S" lui rétorque "c'est ce que nous allons voir !" Ce dernier m’embarque alors sur son disque flottant et s'élève dans les airs. Je n'ai jamais vu ça ! Le paysage défile à une vitesse folle. Mais qu'est-ce que c'est que ce truc je demande au mage en l’assaillant de questions. Le mage me répond "un disque de Stitch... mais ferme un peu ta gueule, tu parles trop !"

Le psychotique m’emmène à Dynoptia chez un des meilleurs luthiers de la ville. Il achète une des meilleures Cithares à 35000 Po et m’assène : "maintenant, joue !" Je sens bien que ce n'est pas le moment de faire une fausse note... Je me concentre et joue à la perfection en mémoire de ma soeur.

Le mage du chaos dit "bien" et s'en va !

Je reste seul et interloqué. Mais j’apprendrais plus tard, que je viens d’échapper à la mort car c’était un mage du chaos

Je négocie avec le vendeur pour lui revendre la cithare et en acheter une moins chère. Je fais ainsi un bénéfice de 34000 Po Comme quoi le chaos peut avoir du bon.

Je me retrouve avec une somme rondelette dans une gigantesque ville qui m’offre tant de possibilités...

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