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L’Eveil

Partie du 28 janvier 2012, suite du récit Gorille dans la brume

Je suis tranquillement installé en haut de la cime des arbres et mon regard se perd dans l’horizon… Tout d’un coup le ciel s’assombrit rapidement et un orage violent se rapproche de moi. Je sens tous mes poils se dresser sur mon corps. Dans le même temps, une lueur noire remonte rapidement du bas des arbres… c’est un feu noir dévastateur qui se propage à une vitesse folle ! Je bondis de l’arbre et me jette dans la jungle, je progresse de liane en liane mais ma fuite est difficile car l’orage secoue les branches, je rate une liane puis deux et je dégringole ! Je me rattrape tant bien que mal plus bas à une branche mais le feu me lèche déjà les pattes… Un éclair de foudre fend l’arbre où je récupérais mon équilibre, c’est la chute ! Je me réveille en sursaut ! Je suis dans le lit de Namia au sein de la guilde des musiciens. Encore un rêve avec ce gorille ! C’est bizarre, avant je disais « encore un cauchemar »… Depuis peu je sens que je ne vis pas sa vie dans mes rêves, mais qu’il vit la mienne dans mon présent… ou peut etre vivons-nous notre nouvelle vie ensemble… Maintenant ? Je n’ai pas le temps de me perdre dans ses pensées (heu, ces pensées) qui me font mal au crane que je suis hypnotisé par une sensation de fuite comme dans mon rêve. Je n’ai pas le temps d’interpréter, je suis en mode instinct ! Je me lève, je récupère mes quelques affaires et je sors de la guilde. C’est la nuit, je suis perdu, qu’est-ce que je fais là ? Ou dois-je aller ? Tout d’un coup, une forme sombre tournoyante apparait devant moi en criant dans ma tête : « Ne bouge pas ! » A ce moment, des formes chatoyantes apparaissent tout autour de moi, je vois mon corps briller d’une lueur bleue… j’ai l’impression d’avoir fumé trop d’herbe à chat ! Je suis médusé, mes jambes ne supportent plus le poids des émotions qui submergent mon esprit. Je tombe assis lourdement, abasourdi ! Sur ma gauche je vois deux formes qui avancent rapidement vers moi. Je regarde ce spectacle avec un air éberlué et un large sourire de benêt. Les deux formes ont des silhouettes humanoïdes mais l’une est recouverte d’étranges flammes noires parcourant tout son corps et de l’autre jaillissent des éclairs… Comme dans mon rêve ! Etait-ce un rêve prémonitoire ? Mais là c’est la réalité et j’ai peur ! En même temps, je suis irrésistiblement attiré par les silhouettes, la même sensation que lorsqu’on reconnait immédiatement un visage ami au milieu d’une foule d’inconnus…

Les deux formes me rejoignent et m’empoignent vigoureusement en m’enlaçant comme on serre un membre de sa famille qu’on n’a pas vu depuis longtemps et qu’on croyait perdu. Je recule un peu et empoigne à mon tour… ma dague ! Moi je ne les connais pas et la nuit, je sais par expérience qu’il faut se méfier des gens bizarres. Ils me disent être mes frères. Ils ne comprennent pas pourquoi je ne les reconnais pas. Ils me disent de ne pas m’inquiéter et que tout va rentrer dans l’ordre lors du réveil. Pourquoi je dors encore ? Après tout, au point où j’en suis… Et je veux en savoir plus sur ce que Max m’a raconté sur moi et les Néphilims. Celui qui dit s’appeler Amarik me demande ce que j’ai à régler dans la ville avant de partir. Il paye ma créance à la guilde des musiciens en invoquant l’Advocatus qui fait preuve d’un grand respect pour eux. Ils me disent que nous allons rejoindre « Maman » grâce à un voyage via un démon du gris. Ils me disent de m’accrocher car cela va secouer. J’ai peu apprécié le dernier voyage que j’ai fait sur le disque volant. Je sens mon corps s’aplatir et…… je m’écroule sur un sol marécageux et je dégobille mes tripes (putain de Dominos de merde, comme on dit par chez moi) Plus tard, après avoir repris mes esprits et remis mon estomac à peu près à l’endroit je raconte mon histoire à Amarik et Sarik. Après avoir découvert leur moyen de transport, un espèce de sous-marin animal et végétal, et présenté aux autres voyageurs les accompagnant, Dame Ariane, aussi experte que Namia et une elfe de la haute bourgeoisie, Princesse Sayal, qu’il va falloir que je respecte beaucoup apparemment, nous nous installons pour jouer de la musique et retrouver cet état de transe. Rapidement, nous nous retrouvons tous les 3 dans la jungle de mes rêves et nous nous approchons d’un lac noir qui reflète des sensations dures, des souvenirs sombres… Nous prenons la direction d’une masse rocheuse plus au sud. Sur cette montagne, il y a 3 ombres : un homme scorpion, un humain et le gorille de mes rêves. Nous nous asseyons à leur place dans un cercle de runes magiques. Je me concentre sur ce gorille et je suis aspiré avec les autres dans les cieux !

C’est alors que les 3 êtres partagent des souvenirs avec nous. Je vois une maman gorille avec un bébé dans les bras, il a froid, il a peur, il pleure… sa mère lui chante une berceuse pour le calmer. Cette chanson reflète l’harmonie de la forêt. Le bébé semble apaisé. J’entends le chant de la nature. Je prends alors conscience à ce moment de la puissance et de la pureté de l’équation de la Nature. Je remarque aussi le collier que la maman remet à son bébé. C’est le collier de ma défunnte soeur Laeguil ! Je voyage alors à travers les souvenirs de Boris et je le vois donner ce collier à mon beau père et lui dire de le remettre à Laeguil qui était encore bébé à l’époque et d’oublier cette conversation. Boris s’approche de ma sœur et lui caresse les cheveux. C’est alors qu’il lève les yeux et balaye la pièce du regard comme s’il sentait qu’on le voit. Ce n’est pas possible, ce sont des souvenirs, c’est le passé ! Et pourtant Boris me regarde droit dans les yeux ! Et il sourit…

Je sens l’Accord vibrer en moi. Nous vibrons tous les 3 à l’unisson. Ouram nous retient.

Là, j’accède à mes souvenirs refoulés. Je vois Laeguil enfant qui va se baigner dans le torrent, elle me remet son collier et au moment du contact, je ressens une vive émotion

Nous sortons de la transe car nous arrivons à la ville du Gouffre. Maman se gare dans un hangar et je découvre la partie qui était immergée jusqu’alors. Elle est vraiment vivante, elle a des pattes, elle est gigantesque… mais tellement accueillante. Je ressens une forte empathie pour Maman, je la caresse en la remerciant pour le voyage.

Dame Ariane m’apprend l’histoire de la ville du Gouffre et du dragon Tulac

Nous nous rendons ensuite à la grotte des temples où un ours du nom de Tae nous accueille.

En attendant la fin de leur entretien, je m’entraine tour à tour avec Amarik et Sarik qui m’apprenne beaucoup de choses. A la fois sur les techniques de combat et sur l’Agartha.

A la fin de l’entrainement, ils me disent de m’allonger sur des runes dessinés au sol. C’est l’heure du réveil. Ils me conseillent de fumer une pipe pour accéder à mon antichambre.

Je me retrouve sur une petite planète dans l’espace, surplombée par une énorme lune bleue. Au milieu de la steppe, il y a un feu de camps sur du sable devant une mer et un ciel parsemé d’étoiles. Dans mon dos, il y a la jungle à perte de vue. L’horizon est vertical avec une alternance jour/nuit contrastée Je vois une cythule bleue flottée devant moi, le Surayim. Sarik et Amarik débute une incantation sur un rituel basé sur un pentacle. Nous voyageons dans le gris et je partage l’Argartha de me deux confères. Le rêve du Dragon et la voie de la connaissance psy. Je me réveille avec une soif de connaissance infinie. C’est la Dual Fratrie. Nous plongeons dans le puit gris et je suis présenté à toutes les familles de Connaissance. Au fond du puit, je me retrouve seul face à un loup gris. Il se présente comme le Grand Artisan du Destin. Il m’apprend que je suis un Déviant. Que je dois trouver mon Surayim et revenir le défier. Il me dit aussi que je n’aurai plus jamais de réincarnation et que ma stase est détruite. Il me dit aussi de passer son bon souvenir au Libre Feu Noir en Mouvement et au Crépitement des Mille Oiseaux. Il me conseille de trouver un nom et un destin. Un nom apparait à mon esprit : Mélodie Invisible de la Lune Bleue Mais quel est mon destin ?

Je disparais et en ouvrant les yeux je suis enfermé dans ma stase. Je sens une présence, j’ai envie de m’y accorder mais la vie du porteur est trop courte. Il faut que je cherche dans la famille du porteur. Je revis la mort d’Ouram au cours de l’expédition avec Nicholai Je vois une partie de moi-même disparaitre dans le néant à cause des démons des limbes. Je partage la peur viscérale qu’à ressenti Ouram, la peur de l’annihilation…

Je me réveille au milieu de mes frères dans le temple de Nature. J’ai changé. Je suis très musclé. Ma pilosité est blanche. Mes cheveux sont bleus. Mes yeux sont jaunes…

.. la suite est racontée dans : Pourriture fondante

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